La maladie de Bouveret se manifeste par des crises de tachycardie, accélération intense du coeur. Brusquement et par intermittence, le coeur se met à battre très vite, provoquant de fortes palpitations.
Les symptômes de la maladie de Bouveret :La crise de tachycardie survient très brutalement, spontanément (sans élément déclenchant), et s'achève d'elle-même tout aussi brusquement. Le cœur peut s'accélérer jusqu'à 200, voire 250 battements par minute, alors que la fréquence est normalement de 70 à 80 battements par minute. La crise peut durer quelques secondes, quelques minutes, voire aussi parfois plusieurs jours. La tachycardie s'accompagne d'une sensation d'angoisse, d'étouffement, de douleurs dans la poitrine ou d'un malaise. Certaines personnes peuvent poursuivre leurs activités, d'autres doivent s'allonger ou font une syncope. La fin de la crise s'accompagne d'une fatigue et d'une lassitude, ainsi que d'une émission d'urine.
Qui sont les personnes concernées ?Ce trouble du rythme cardiaque est très fréquent, particulièrement chez les personnes jeunes. Il peut survenir chez des sujets qui présentent une cardiopathie, avec un risque majeur de décompensation qui impose une hospitalisation. Mais la maladie de Bouveret peut aussi toucher des personnes en bonne santé, indépendamment de tout autre maladie cardiaque. Dans ce dernier cas, en l'absence de pathologie cardiaque associée, la maladie de Bouveret n'est pas grave et s'améliore souvent après la cinquantaine.
Un dérèglement de la glande thyroïde (hyperthyroïdie) peut aussi entraîner une maladie de Bouveret. (c'est que le rythme cardiaque est aussi contrôlé par des hormones.)
Comment établir le diagnostique ?La pratique de l’électrocardiogramme par le médecin, en période de crise, est l’élément primordial.
Il montre une tachycardie régulière, battant à 180-200/min.
Traitements :1 - La maladie de Bouveret bien tolérée
Des médicaments sont administrés par voie intra-veineuse, en milieu spécialisé, permet de briser la tachycardie. L'électrocardiogramme est enregistré en continu. Le traitement utilisé est alors de l’ATP, le Krénosin
ou la Striadyne
, à raison de 1 ampoule en IV rapide pouvant être répétée. Ces médicaments doivent être employés avec précaution chez la personne présentant un asthme. Ils permettent de bloquer le nœud auriculo-ventriculaire est donc de casser la tachycardie de Bouveret.
2 - La maladie de Bouveret mal tolérée
- Traitement de fond de la maladie
Les béta-bloquants, le vérapamil, l'amiodarone voire les digitaliques peuvent être employés. On observe sous ces traitement un espacement des crises et surtout une plus grande sensibilité aux manœuvres vagales.
3 - La maladie de Bouveret dangereuse ou récidivante (fréquente)
Le tissu conductif cardiaque responsable de la tachycardie est détruit par chauffage émis par un courant de radiofréquence. L'électrofulguration est encore utilisée de nos jours mais de manière exceptionnelle et dans certains centres spécifiques.
L'efficacité de cette méthode avoisine les 90%. De plus en plus souvent, les Bouveret sont traités par cette méthode, permettant d'éviter le traitement médicamenteux. Cette méthode est en particulier réservée pour les sujets dont les fréquences de tachycardie de Bouveret sont importantes, les personnes présentant une contre-indication à l'absorption de médicament anti-arythmique et enfin les sujets jeunes.
sources : e-santé.fr et e-cardiologie.com